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Crimes d’État

 

Le 21 février dernier, j’adressais au Président de la république, aux Membres du Gouvernement, aux Députés, aux Sénateurs et aux Membres du conseil Constitutionnel, une lettre une lettre diffusée à plus d’un millier d’exemplaires qui comportait trois questions toutes simples auxquelles il suffisait de répondre par oui ou par non.

Or, deux mois après, combien de réponses croyez-vous que j’ai reçues ? Aucune !

Cela ne me surprend pas.

Pour obtenir une réponse, il aurait fallu que les mentalités de nos hommes politiques aient évolué, qu’ils soient capables de réfléchir par eux-mêmes, qu’ils aient l’honnêteté la plus élémentaire de reconnaître les erreurs du passé, en un mot, que les politiciens de l’extrême gauche à la droite extrême ne se cramponnent plus comme à une bouée de sauvetage à l’idole qu’ils se sont fabriqués à partir d’un mythe et d’un mystificateur !

Et voici qu’en agissant ainsi, ils m’apportent la preuve que j’attendais : Une preuve éclatante de la violation, à la fois acceptée et occultée, de la Constitution Française de 1958, élaborée par Michel Debré, de nombreuses fois violée par son Maître à penser, mais cela dans un silence organisé et complice.

Merci Messieurs de confirmer, ainsi, que les personnalités politiques en poste à l’époque concernée, complices de ces violations délibérées de la Constitution  Française, sont toutes passibles de la Haute Cour pour trahison.

Car, vous le savez parfaitement, aujourd’hui, l’abandon de l’Algérie, tel que vous l’avez pratiqué, SANS AUTODÉTERMINATION, était un CRIME.

Je pèse mes mots et je m’explique :

C’était un crime contre la France qui se déshonorait en abandonnant les populations qui croyaient en elles, qui s’appauvrissait en perdant une partie du territoire national, ses places fortes en Afrique du Nord et le Sahara.

C’était un crime contre l’Algérie et les Algériens brusquement plongés dans un bain de sang sous une dictature de terreur qui ne pouvait amener que son déclin.

C’était, un crime contre le monde libre qui voyait s’écrouler un de ses derniers bastions.

 Et surtout, c’était un crime contre l’humanité puisque les Français musulmans d’Algérie, les Harkis, soldats de France, les Français d’Algérie que vous avez si élégamment surnommés les PIEDS NOIRS, ont été, de ce fait, condamnés à l’exil ou à une mort barbare.

Il faudra bien, un jour, Messieurs, que vous vous décidiez à ouvrir les yeux, à regarder les choses en face, à reprendre conscience.

Au besoin, si votre silence persiste, Monsieur Roger DUMAS, Président du Conseil Constitutionnel, je vous en tirerai par une SOMMATION INTERPELLATIVE.

***

Chers Adhérents et Amis, j’espère vous rencontrer, nombreux, à notre manifestation du samedi 17 mai 1997, Maison Alphonse Juin à Aix-en-Provence.

Avant la remise du prix VERITAS 1996 à notre lauréat, Monsieur Georges DILLINGER, toute notre équipe dont Maître René BLANCHOT et l’incontournable Anne CAZAL, sera à votre disposition, de 15 à 17 heures pour débattre, avec vous, de notre combat et des actions qui ont été, déjà, couronnées de succès.

Nous vous attendons nombreux et souhaitons, par avance, la bienvenue à ceux qui, ce jour-là, rejoindront notre combat.

À très bientôt.

  

                                                                                              Joseph HATTAB PACHA
                                                                                              Ancien Maire et Conseiller Général d’Alger